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Tu n’as rien vu à Fukushima

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« Tu n’as rien vu à Fukushima »

adapté de la nouvelle de Daniel de Roulet

Une pièce de théâtre pour susciter le débat sur la question du nucléaire.

Le Fantastique Collectif, s’est penché sur cette œuvre courte mais dense afin d’en faire un théâtre humanitaire.

Résumé :

Un auteur spécialisé dans la cause du nucléaire, envoie, un courrier électronique à une correspondante japonaise pendant les événements qui secouent Fukushima. Telle une bouteille à la mer sur des réseaux sociaux, il fait part de ses craintes, ses combats et ses sentiments confus, pendant que sous ces yeux défilent des images d’une centrale en pleine déconfiture. Son discours, aura-t-il une quelconque influence sur les événements. Avons-nous le contrôle sur les maux qui rongent notre vaisseau ?

Le spectacle, dans les grosses lignes :

Il s’agit d’un monologue entrecoupé de séquence vidéo « interactives ».

Thématique, en vrac :

  • sortie du nucléaire… oui, mais, pour quoi ?
  • catastrophes nucléaires : Nagasaki, Hiroshima, Tchernobyl, Fukushima…
  • parcours d’un activiste contemporain
  • trauma via les médias asservis à l’ « instant ».
  • Différence culturelle à travers les tabous

Visitez notre site dédié au spectacle ; vous y trouverez : CV, téléchargements, commentaires, etc.

www.rienvu.info

Le texte lui-même ne fait que sept page en caractère 12. Combiné avec des projections vidéo, il y aura 50 minutes du spectacle. Les arts numériques arriveront à donner cette image du développement de la pensée de cet homme dans un moment de stress face à une hypothétique disparition. Il a une culture scientifique et littéraire immense, il subit un choc émotionnel puissant pour une amie japonaise à cause du sujet de toutes ses luttes. Quel trouble ! Finalement, nous nous reconnaissons beaucoup en lui.

À l’heure où un Black-out électrique menace la Belgique et que les instances favorisent la prise de risque pour ne froisser aucun électorat ; à l’heure où l’ultralibéralisme et l’extrême-droite montent en puissance en Europe ; à l’anniversaire tragique de Fukushima et de Tchernobyl, succède le temps de mettre en place un réseau d’agoras sur ces thèmes. Le théâtre peut être une agora, et l’a souvent été.

Nous proposons ce spectacle mêlant théâtre et arts numériques, au service d’un débat sur le nucléaire.

L’auteur : Daniel de Roulet est né le 4 février 1944 à Genève. Après une enfance passée à Saint-Imier, ce fils de pasteur suit une formation d’architecte à l’École polytechnique fédérale de Lausanne. Il travaille ensuite comme informaticien dans de grandes entreprises à Zurich, Soleure et Genève. En 1981, il publie son premier livre intitulé La routine infernale et, dès 1997, il se consacre entièrement à l’écriture.

En 2011, le romancier a publié une vingtaine de titres, notamment : À nous deux Ferdinand (1991), Virtuellement vôtre (1993) écrit lors d’un séjour d’une année à New York, La ligne bleue (1995), Double (1998), Courir, écrire (2000), Un dimanche à la montagne (2006), Le silence des abeilles (2009), Tu n’as rien vu à Fukushima (2011). L’écrivain a vu son travail primé à maintes reprises. Dans son roman Un dimanche à la montagne, il dévoile un élément de son passé : il est l’incendiaire du chalet de l’éditeur allemand Axel Springer en 1975. Cet aveu suscite une certaine polémique dans la presse. Daniel de Roulet réside dans un village français de Franche-Comté.

L’Équipe :

  • Acteur : Stéphane Oertli
  • Metteur en scène : Sifiane El Asad
  • interprétation / régie : Yannic Duterme
  • Vidéo : Kristien Pottie
  • Gestion des Visuels : Christian-Michel Joiris
  • Assistants : Céline Pagniez, François Makanga
  • Création Lumières : Gabriel Renard
  • Motivations.Si je suis convaincu que ce texte est transposable sur scène, c’est à cause de cette autodérision qui transcende ce court manifeste. Il flirte avec une singulière incohérence un désordre des propos. Ce défaut, contrôlé ou pas, par l’auteur, fait de ce manifeste un monologue très cohérent, très sensible et très chaleureux. Bref, un texte nécessaire. Faut-il attendre les bonnes conjonctures pour parler ou reparler du nucléaire ? La très grande majorité des électeurs ne veulent pas du nucléaire, mais malgré tout ils en sont intimement dépendants. C’est une des plus grandes tragédies contemporaines. Comment ne pas s’en emparer, comment ne pas user des pauvres littératures courtes dont nous disposons pour tenter d’influer un tout petit peu sur les apparentes convictions des politiques qui se substituent allègrement aux scientifiques pour dire qu’il n’y a qu’un risque tellement infime qu’il ne devrait pas alimenter nos frayeurs les plus folles. Et, quoi ? 75 000 personnes sont tuées d’un coup à Hiroshima et 88 000 à Nagasaki, pour une folie militaire. La folie économique, a contribué à la détection de 8000 cancers suite à l’accident de Tchernobyl. Récemment Fukushima a encore démontré la fragilité des discours rassurants des porte-paroles des états. Ces simples exemples, ne suffisent-ils à pas à confondre les pro-nucléaires. Dans les années 80, on nous a soutenus que l’An 2000 amènerait des « solutions alternatives ». On est en 2017, et ces solutions existent, et pourtant… C’est exactement au moment où nous pouvions attendre un recul du nucléaire grâce aux avancées d’autres solutions que certains politiques défendent son intensification. Les états seraient-ils assujettis aux lobbies de l’énergie, on n’en doute pas. Mais que feront- ils de leurs mensonges lorsque l’ « accident » ne laissera place qu’à des terrifiantes certitudes. Comment feront- ils pour regarder les dégâts sur leurs électeurs voire leurs proches. Certains détracteurs utilisent le mot « criminel », pouvons-nous leur donner tort ?

    « Il est plus difficile de désagréger un préjugé qu’un atome. » (Albert Einstein)

Publics cibles:

C’est un spectacle « tout public », accessible à partir de 12 ans. Le langage et la forme du spectacle permettent de décoder assez facilement le sujet. Si nous abordons un sujet tel que le nucléaire, il faut s’attendre à ce que tous les publics ayant une part une incidence sur les choix de la société d’aujourd’hui et de demain. En clair, le spectacle sous sa forme construite, atteint un public adulte et adolescent. On parle de citoyenneté assumée. Il s’agit non seulement d’écologie, mais de survie de notre espèce et de l’entièreté de l’écosystème. Je dirais que le débat surgit avec d’autant plus de ferveur si tous les âges préparés au droit de vote, sont concernés. Je soutiens que si nous n’avons pas réussi à sauver notre planète, nous devons au moins préparer les générations futures à le faire. Objectivement, on ne peut pas défaire ce qui a été fait, mais nos efforts à venir doivent tendre à revenir à un certain équilibre « naturel ».

Mini-débat en bord de scène.

Nous préconisons donc, un mini-débat sous forme de forum après chaque représentation. Par ce biais, nous accepterons de relayer notre réflexion évolutive en acceptant de développer le concept même de forum avec les associations présentes dans le public. Par exemple : si une école du secondaire a développé un projet écologique, il serait opportun que la personne qui a mené à bien ce processus à terme, profite de ce moment publique pour valoriser ses actions devant un auditoire qui ne demande qu’à vérifier l’étendue de la liberté de ses futurs choix de société. Deuxième exemple : une représentation dans le cadre d’une association à la pointe des sujets écologiques, il serait judicieux de créer une occasion de confronter ses constats avec le public mais aussi avec les intervenants. La divergence d’opinion est toujours dynamique pour les esprits et les cœurs.

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